Ecriture liée

Une écriture liée, c’est accrocher une lettre à une autre, de façon suivie, du début du mot à sa fin et pour tous les mots.

Elle reflète un souci de durée, de stabilité, de vouloir intense, de persévérance, d’esprit constructif.

Elle appartient au genre continuité en graphologie.

L’écriture liée est moins complexe que ne l’est l’écriture juxtaposée car le blanc de la page ne fleurit pas à l’intérieur du mot : un filet encré relie les lettres en elles, qu’il soit fin (cf. écriture légère), oui qu’il soit plus ferme (avec l’écriture ferme).

L’écriture liée peut l’être de façon dynamique et statique en fonction de la vie des autres aspects de l’écriture, de son rythme, de son milieu.

Avec l’écriture liée, le blanc de la page ne rentre pas dans le mot car il est assumé, ce qui est un élargissement ou repoussé, ce qui est une limitation. Ce n’est pas l’espace, avec son lot d’irrationnel, d’intuition, d’appels divers vers le haut qui détermine la demande de l’écriture liée, c’est un autre plan qui est sollicité, celui qui est devant soi, l’avenir, le but à atteindre, les autres avec tout ce qu’ils représentent.

L’écriture liée est poussée vers cette direction, le choix est fixé et l’écriture se déroule avec persévérance, suite, ténacité. L’écriture liée qui ne lâche pas le fil, c’est l’écriture déductive, de la marche en avant qui ne remet pas en question ou la marche habitudinaire, sans fantaisie, en fonction de l’entourage graphique. C’est l’écriture de toutes les certitudes, mais gare aux associations d’idées trop péremptoires.

En milieu positif (+), l’écriture liée a besoin d’échanges, est libre dans ses contacts qui sont généralement aisés, généreux, elle a une force tonique, de l’élan et agit en fonction d’un but à atteindre, et dans une ligne donnée qui reste homogène, d’où des résultats sûrs.

Quand l’écriture liée est desservie par le contexte graphique négatif (-), elle est envahissante, se répand dans des échanges indifférenciés, elle a un aspect « rouleau compresseur » – quand la pression est forte – qui fonce sans différenciation animée par des idées toutes faites.

Une dilapidation des moyens mis en œuvre peut être à l’aboutissement de ce déroulé sans nuance.

Les excès : lorsque les liaisons sont excessives, la pensée devient partiale ou paradoxale. C’est, une fois encore, le contexte graphique + ou -, qui nous permettra la juste interprétation.

Si l’écriture est trop inclinée, les sentiments seront entiers, exclusifs, supportant mal la contradiction.

Dans une écriture de niveau intellectuel moyen, cela indique un esprit de routine, dans un niveau meilleur, un effort soutenu et réalisateur.

L’écriture juxtaposée montre un arrêt du mouvement, pour des raisons diverses, les lettres sont séparées, à l’intérieur des mots.

Dans l’écriture groupée, les lettres sont regroupées, associées entre elles de façon habile, signe de souplesse, d’adaptation.

Dans l’écriture suspendue, les lettres ne touchent pas la ligne de base, signe d’inachèvement du tracé, rupture de rythme, inhibition ?

En résumé,

L’écriture liée est celle du but à atteindre, du déroulé vers le bord droit de la page, l’avant.

Est-ce une démarche animée, souple, tonique ou conventionnelle, raide ?

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