L’écriture inclinée

L’inclinaison, est quelque chose que l’on remarque au premier coup d’œil sur l’écriture qui penche vers la droite ou qui se redresse (écriture verticale ou redressée) ou qui se renverse (écriture renversée)

L’inclinaison n’est pas symétrique par rapport à la verticale mais par rapport à un axe légèrement incliné.

L’écriture est inclinée lorsqu’elle forme avec la ligne de base un angle inférieur à 90°. On la dira légèrement inclinée si cet angle se situe entre 85 et 75°, inclinée entre 75 et 60° et très inclinée entre 60 et 45°, exagérément inclinée en dessous de 45°

Une écriture donne davantage une impression de mouvement et de rapidité que les autres degrés d’inclinaison.

Pour qu’elle soit imposée inclinée, l’écriture doit être allante et rapide, il faut que le mouvement qui l’anime l’entraine réellement et que certains des principaux signes reconnus comme indices de vitesse en activent le déroulement.

Comment savoir si l’écriture est inclinée ?

Pour apprécier le champ d’inclinaison, on prolonge au crayon, non seulement les pleins et les déliés des lettres longues, mais aussi ceux des lettres courtes bâtonnées et les axes des oves.

Le sens de l’écriture inclinée varie au fur et à mesure que l’écriture se redresse, en passant d’une forte inclinaison (30°) à une plus faible.

L’inclinaison forte représente une affectivité sans freins, ses sentiments impressionnables, une dépendance de l’autre, qui sera importante dans l’économie affective du scripteur.

Plus l’écriture se relève, plus se développent les possibilités de contrôle, par réflexion, la retenue des mouvements, la défense de soi qui fait barrage aux impulsions immédiates ou habituelles.

Les écritures très inclinées appartiennent souvent aux personnes possessives ou jalouses, exclusives dans leurs affections.

Le sens général est de désir, d’impulsivité, de spontanéité, de passion, de besoin d’épanchement, de sociabilité, avec des antipathies et des aversions marquées, des convictions passionnées, de la partialité, une dépendance de l’opinion des autres, selon l’effet des autres genres et selon le milieu graphique.

Observons plus en détail 

  • Avec un tracé léger : une influençabilité et si le tracé est courbe avec une trait pâteux, la tendresse rend le scripteur dépendant de son objet
  • L’écriture molle correspondant à tempérament lymphatique
  • L’écriture spasmodique accompagne une forte sensualité (avec une écriture molle) ou l’irritabilité (avec une écriture anguleuse)
  • Si l’écriture est en même temps anguleuse, ferme et inclinée, il y aura de l’acharnement, de l’obstination, de la dureté (et de l’agressivité s’il y a des acérations)
  • Avec des plongements haut et bas, associés à l’écriture inclinée, l’énergie peut se disperser, pour des mobiles affectifs. Le scripteur aura du mal à modérer un état d’esprit passion et une forte subjectivité qui l’aveuglent.

Une écriture inclinée pourra indiquer une participation un peu plus facile que celle de l’écriture renversée ou verticale, une adhésion un peu plus spontanée parce que plus instinctive.

L’écriture inclinée peut faciliter une progression naturelle et rapide vers la droite, mais, si elle s’effectue en tension et en crispation, l’effet peut être contraire.

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