L’écriture anguleuse

L’écriture manuscrite anguleuse est une forme d’écriture à dominante droite. 

Elle est caractérisée par l’accentuation des angles, par le remplacement des courbes par des angles, les liaisons peuvent aussi avoir une trajectoire anguleuse.

Il y a une forme de sévérité dans le tracé de l’écriture anguleuse.

On retrouve le parallélisme courbe-féminité et angle-virilité intéressant pour l’analyse.

Le geste anguleux correspond à un changement de direction, qui peut être empreint de raideur, il rentre dans les signes de contrainte et de tension.

D’où la signification de combativité, de courage, du sens du devoir, de l’obstination même, donc on en déduit que l’adaptation se fait sur le mode de lutte, de défense.

Il faut beaucoup d’énergie dans le geste pour faire l’angle, plus que dans la courbe, aussi, cela demande plus d’effort, et parfois, c’est la résistance qui prévaut. Donc, on devine que l’angle signifie aussi brusquerie, entêtement, intransigeance, esprit borné, buté, contrariant, qui montre des signes d’agressivité, surtout si l’ensemble du texte est disharmonieux. Tout le contraire de la souplesse en somme. Bien observer si le geste est ferme plutôt que raide car il fait toute la différence.

Veiller, néanmoins, à ce que la signification de l’ange ne verse pas dans l’interprétation négative.

Ce qui intéressant avec l’angle, c’est l’aspect résolu, volontaire du scripteur, celui-ci raisonne bien et fait des choix qu’il assume. Certes ses choix sont plus un refus à la base qu’une acceptation, mais ce peut-être un refus de complaisance, de facilité, en effet, il est plus difficile de dire non que dire oui lorsqu’on a des responsabilités.

Par ailleurs, on peut observer un angle particulièrement intéressant celui du jambage dit « en triangle », signe d’un caractère particulièrement autoritaire, parfois même tyrannique.

Dans une écriture manuscrite, l’angle, dans la cursive, ne favorise pas la communication, qu’il soit situé dans la zone médiane, dans la hampe ou dans le jambage.

En d’autres termes, l’angle c’est tout le contraire de quelqu’un qui se laisse aller, qui manque de volonté, de détermination. Celui qui a une écriture angleuse, n’est pas indolent, mais il a plutôt une forte personnalité, il en « impose », est apte au commandement, est plutôt d’une nature autonome et indépendante. Mais pas forcément quelqu’un de difficile à vivre.

Si la présence de l’angle est une dominante de spécimens d’écriture cursive, que les minuscules montrent un trait raide et tendu, mal contrôlé, on peut douter que la relation à l’autre soit souple et facile, mais bien plutôt dans l’affrontement, qui peut aller jusqu’à l’agressivité, des réactions qui peuvent être violentes, de la susceptibilité à fleur de peau, d’impatience, de partialité.

Mais si l’écriture reste vivante, harmonieuse, il reste de la place pour l’autre, même si la relation est probablement compliquée et que l’autre est malmené.

On trouve souvent en fait dans une écriture anguleuse, un mélange d’intensité et d’insatisfaction, ce qui explique cette dualité de tempérament à observer avec soin parle graphologue.

Chez l’enfant, on pourra constater que ceux dont l’écriture est anguleuse a un contact plus « sec », que son adaptation est plus laborieuse avec son entourage immédiat ; quant à ceux dont l’écriture est comme « cabossée » auront une sensibilité d’une grande vulnérabilité. 

Enfin ceux qui ont une écriture plus ronde, un geste plus souple, qui demande moins d’effort seront ceux qui montrent des signes de cordialité, d’adaptabilité aisée.

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