Lorsque la signature est différente du texte ?

La signature est en général illisible, résultant d’une construction graphique à base d’écritures très simplifiées, inachevées. Autrefois, en graphologie, on avait tendance à la juger expressive de peu de franchise, de désir de donner de soi une image plus voulue que spontanée, secrète.

Quelle analyse graphologue de la signature peut-elle être faite ? c’est une réelle question.

On remarque que quantité de signatures à l’heure actuelle sont souvent le fait de scripteurs dynamiques et créatifs dont l’authenticité n’est que rarement à mettre en doute.

Dans un monde actif, on trouve beaucoup de signatures transformées en sigles, de scripteurs exerçant une fonction importante et signant souvent : ferme, rapide, animée par un mouvement structuré, la signature, comme un sceau, représente alors une identification objective à la fonction et peut dérouter.

De signification généralement positive, la graphologue peut essayer de retrouver le geste d’origine qui a donné naissance à ce sigle, le sigle lui-même révélant quelques indications par le geste qui le créé, homogène au geste de base du scripteur.

Ce sceau doit être bien distingué de la signature, abstraite aussi, mais dont le mouvement mou ou le geste parfois trop lent, peu structuré, indique un moi faible, qui craint les responsabilités, qui n’ose pas s’affirmer, se demande qui il est, ou se dissimule. Dans certains cas, les difficultés d’identification peuvent être compensées, dans le travail quotidien, si l’écriture du texte est plus vivante et a plus de fermeté.

Par ailleurs, on trouve des signatures plus ou moins compliquées qui peuvent être, soit illisibles, soit maintenir la lisibilité du nom malgré les ajouts. Et il ne faut pas oublier d’observer son emplacement par rapport au texte.

En fait, les paraphes exagérés, très en usage au 19ème siècle, qui paraient d’importance le personnage social du petit nombre de scripteurs de l’époque, avaient été remplacées par des signatures plus simples, qui faisaient apparaitre les signatures compliquées comme anachroniques et de mauvais aloi. La résurgence des signatures compliquées à l’époque actuelle correspondrait à une défense, serait une réponse donnée à l’angoisse créée actuellement par les incertitudes de la vie professionnelle : on gonfle, on complique, on affirme son identité par tout une gestuelle, dont la graphologue aura à débrouiller les écheveaux qui ne sont pas forcément ceux de l’insincérité. On les trouve fréquemment dans les milieux socio-culturels moyens. Mais si la signature est semblable au texte ?

Ces signatures, non conformes au texte, se rapprochent plus du dessin que de l’écriture, et permettent aussi la projection d’images inconscientes, en rapport avec les idéaux du scripteur, ses aspirations, ses projets, une forte identification à un métier parfois.

Des éléments biographiques peuvent aussi s’y trouver symboliquement évoqués.

Comment choisir sa signature, afin qu’elle soit la plus conforme à notre personnalité ? y a-t-il des éléments clé à ne pas louper ?

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