La graphothérapie c’est quoi ?

La rééducation ne porte pas sur l’écriture mais plutôt sur le dessin de quelques formes fondamentales (boucles, coupes, arceaux, hélices, etc.).

Elle vise à un rétablissement du geste en apportant fluidité, vitesse d’exécution, régularité de dimension et d’inclinaison, afin de permettre une bonne lisibilité.

Il s’agit donc d’améliorer l’écriture, sans la transformer pour autant, afin d’aller vers plus d’aisance et ainsi, retrouver ou découvrir le plaisir d’écrire.

Rappelons qu’au-delà du geste, de la forme, il y a le fond, le sens.

Tracer les lettres à la main permet de mieux les mémoriser d’un point de vue visuel et moteur et donc de les reconnaître.

L’écriture est un atout indispensable pour accéder à la lecture.

Il ne s’agit pas de faire faire des lignes d’écriture, mais bien de restaurer les gestes fondamentaux qui permettront à l’enfant d’acquérir aisance, fluidifié, lisibilité et vitesse.

La graphothérapie s’adresse :

  • Aux enfants et adolescents rencontrant des difficultés scolaires liées à des troubles de l’écriture (lenteur, douleur, ensemble sale, …),
  • Aux adultes n’ayant jamais appris à écrire ou aux personnes ayant subi la perte de l’usage de leur main scriptrice lors d’un accident,
  • Aux adultes souhaitant améliorer leur vitesse d’écriture, leur lisibilité et/ou la présentation de leurs documents écrits.

Objectifs :

– Prévenir l’échec scolaire lié à des troubles de l’écriture.

– Renforcer la capacité d’adaptation (vitesse et lisibilité) et d’apprentissage de l’écriture.

– Rétablir les fonctions graphomotrices en améliorant la posture du corps et la tenue de l’instrument.

– Apprendre la maîtrise du geste scriptural.

– Améliorer la gestion émotionnelle en cas de stress face à l’écriture.

– Améliorer l’écriture sans la transformer afin qu’elle devienne aisée, lisible et rapide.

– Reprendre confiance en trouvant ou en retrouvant le plaisir d’écrire.

En présence d’un graphisme maladroit d’un enfant scolarisé, il est bon de se poser ces questions :

  • Où en est son apprentissage du langage écrit (l’état de sa lecture, de son orthographe)
  • Comment a-t-il appris à écrire ?
  • Quel sens cela a-t-il pour lui ?
  • C’est quoi écrire pour toi ?
  • Écrire, à quoi ça sert ?
  • Comment fait-on pour écrire ?
  • Où y a-t-il de l’écrit ?

L’enfant ou l’adolescent va alors nous confier leur rapport avec l’écrit et l’écriture.

Le geste d’écriture laisse une trace grâce à un outil :

Cet outil, ce crayon est tenu et manié par les doigts. Par conséquent il faut veiller en premier lieu à ce que

  • L’instrument scripteur soit bien tenu (la « pince »).
  • La position de la main (droite ou gauche) soit dans l’axe de l’avant-bras pour éviter la tension et la crispation des muscles
  • La position du support (feuille inclinée)
  • La posture (buste droit)

En rééducation, je n’appuie pas sur le symptôme, je privilégie le jeu, la manipulation, la motricité fine, et je communique beaucoup.

Je fais régulièrement une séance de relaxation.

Je cherche à ce que l’enfant ait plaisir à venir, que cela ne soit pas une contrainte mais un temps de détente.