Ecriture grande

On parle d’une écriture grande, lorsque ses lettres moyennes dépassent 3 mm. Les prolongements, haut : hampes, et bas : jambages, sont exclus de cette mesure.

En graphologie, on est alors dans le genre dimension

Au moment du choix de l’interprétation d’une écriture grande, l’observation des hampes et des jambages, la pression, le mouvement seront finalement considérés.

En effet, c’est le jeu et l’interaction pression, dimension, inégalités, expansion du geste haut et bas, que découleront tout l’éventail des significations possibles d’une écriture grande.

Lorsque la force du tracé et sa fermeté accompagnent une dimension importante, le désir d’expansion prend sa valeur de force agissante.

Cette écriture grande peut être animée d’un mouvement, il convient donc qu’elle ne comporte pas d’inégalités trop fortes, les inégalités nuancées, au contraire, rehaussent les significations annoncées ci-dessus.

Mais la signification de l’écriture grande est à étudier en fonction de l’âge.

Chez l’enfant, il s’agit généralement d’un effort d’application, pour vaincre une résistance musculaire, ainsi que les émotions et l’imagination liées à la situation scolaire. Il en va de même chez les ignorants.

Tandis que chez l’adulte cultivé, c’est un besoin de mouvement, de déploiement d’énergie « en surface » : manifestations extérieures, bavardage, représentations, goût des voyages.

Dans une écriture grande, si le trait est ferme, proportionné, avec une zone médiane solide, le scripteur peut s’imposer au monde extérieur, conquérir la place briguée, s’y tenir, sa demande d’expansion s’en trouvant satisfaite, vécue, actualisée.

Dans les autres cas de figure, l’écriture grande témoignera d’un essai de compensation réussie ou non selon les cas et les espèces concomitantes.

Qu’advient-il de cette espèce, quand elle n’a pas le secours de la proportion, de la fermeté de la pression ?

Il peut s’agir d’un sentiment d’infériorité, d’un narcissisme insuffisamment gratifié que la taille de l’écriture compense de façon réactionnelle, le scripteur cherche à prendre extérieurement la place qu’il n’ose pas intimement occuper.

Il faut y voir parfois, une tendance au repli, conséquence d’espérances déçues, qui se traduit par une sauvagerie passagère dans l’attitude, il arrive aussi que ce soit une dimension-signal dans l’excès de l’enflure de son graphisme que son auteur enferme un désarroi réel, non exprimé et suscité par un manque.

Dans le cas d’une compensation réussie, si par exemple la pression rattrape l’absence d’autres signes, la réalisation de certains projets s’effectuera alors sans ce support, les aspirations resteront illusoires et ne se concrétiseront pas.

La dimension en largeur de l’écriture étant toujours à prendre en considération, on observe que dans certains graphismes, l’association grande-étrécie laisse bien présent ce désir d’affirmation, cette envie de mise en évidence qui n’ose « ni se dire, ni se faire », qui se traduit par des manifestations de timidité, de méfiance, de crainte, le scripteur ne pouvant se laisser aller à l’expansion désirée.

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