Ecriture basse

L’écriture basse, est celle dont les hampes et les jambages se trouvent diminués, voire complètement atrophiés au profit de la zone médiane toujours plus ou moins grande. Les hampes et les jambages dépassent peu les autres lettres : e, m, u, s…

On lui oppose l’écriture prolongée laquelle, comme son nom l’indique, a comme des « avancées » en haut et/ou en bas et qui oriente vers la pensée ou vers l’action. On parle ici du genre dimension en graphologie.

Les majuscules faites en minuscules sont un mode de l’écriture basse.

L’écriture basse s’exprime donc dans la zone médiane, zone du moi ou du vécu existentiel quotidien, il y a concentration de l’écriture dans cette zone, concentration acquise délibérément par la maturité, l’approfondissement de soi, limites imposées pour se protéger ou subies du fait de ses insuffisances ou de contraintes extérieures.

En effet, restreindre ses incursions dans la zone des hampes, zone de l’idée, du rêve, c’est refuser tout ce qui est chimérique, tout ce qui risque de vous éloigner trop des données sûres, de vous laisser insatisfait par le décalage entre la pensée et le vécu possible. Ce peut être la peur de ce qu’on ne connait pas.

Brider ses incursions dans la zone des jambages, zone de l’action, c’est ne pas songer à construire de châteaux en Espagne, ne pas entreprendre ce qu’on risquerait de ne pas mener à bien, ne pas présumer de ses forces, s’économiser. La structure de la zone médiane révèlera le pourquoi de ces restrictions : sagesse, méfiance, esprit positif, parfois un peu de chaque. Mais certains blancs peuvent donner des ailes à des écritures au départ un peu bridées.

Le mouvement est donc concentré sur la zone médiane qui devient dominante, de 2 façons :

  • Ou bien il s’agit d’une concentration de l’énergie sur les valeurs affectives et l’activité de tous les jours, au quotidien, qui sont essentielles pour les personnes, qui s’y réfèrent en priorité,
  • Ou bien il s’agit d’un appauvrissement, par réduction des mouvements, les hampes et les jambages sont écartés, ce qui conduit au tableau inverse, celui de l’inhibition : dépression intellectuelle, réduction de l’activité, difficultés d’extériorisation, humilité, désir d’effacement, apathie, refuge dans la vie intérieure, désinvestissement des autres et de la réalité, repli sur soi.

Il existe des écritures presque basses mais très rapides et rythmées où la zone médiane n’est pas mise en valeur pour autant. Cela se produit chez des intellectuels qui écrivent beaucoup et dont la pensée précise conduit à cette économie de mouvement.

Mais l’écriture basse n’est pas pour autant comparable à l’écriture petite, puisque celle-ci, en plus d’être petite, peut-être basse, alors que ce n’est que rarement le cas dans la situation inverse.

Quant à l’écriture grande, elle n’est compatible avec ce mouvement de concentration des forces dans la zone médiane, puisque celle-ci est déployée, nourrie, étendue.

À lire aussi :