L’apprentissage de l’écriture

(rédigé à partir de « la connaissance de l’enfant par l’écriture – Jacqueline Peugeot)

L’écriture repose sur la reproduction de symboles et doit rester lisible afin de jouer son rôle de langage transmissible à tous.

Son importance est considérable et, au niveau des enfants, liée à toute l’activité scolaire.

Qu’en est-il de son acquisition ?

Elle nécessite un apprentissage long, car l’acte scripteur est complexe et délicat, faisant entrer en jeu la motricité globale et la motricité fine de la main, des doigts.

Elle demande une maturation physiologique que les enfants acquièrent petit à petit et qui rend la croissance de l’écriture étroitement dépendante de l’âge de l’enfant.

En fait rentrer aussi en jeu beaucoup d’autres facteurs, en particulier un niveau intellectuel suffisant et un minimum de maturité socio-affective.

L’acte graphique est rarement bien maitrisé avant 14 ans.

On constate qu’il manque encore à cet âge cette qualité particulière de contrôle et de régularité propre à l’adulte, résultant d’une bonne coordination des mouvements d’inscription et de progression.

Inséparable de la scolarité, l’écriture est un instrument privilégié, très investi par l’enfant, l’entourage scolaire et familial qui le juge, le blâme, ou le loue au travers de cette activité.

C’est aussi un témoin permanent accompagnant l’enfant dans son évolution et que quiconque peut avoir sous les yeux.

L’écriture est une activité spatio-temporelle qui consiste à reproduire des formes situées dans un espace feuille de papier en respectant un mouvement cursif gauche-droite qui, dans la calligraphie française, est lié.

Il faut pour que l’apprentissage soit possible, un minimum de tonicité permettant une pression car il s’agit pour l’enfant d’appuyer assez fort pour inscrire ses formes sans pour autant entraver leur progression.

Pour déposer sa trace, le geste d’écriture respecte les contingences spatiales de l’écriture :

Mais il y a aussi les formes, l’ordonnance (et les accents, et la ponctuation), la continuité des lettres, la dimension, la pression, la vitesse.

L’écriture ne passe pas brutalement d’un stade d’inorganisation à un stade d’organisation, mais s’organise peu à peu, depuis le début de l’apprentissage, jusqu’à l’âge adulte de la maitrise graphique.

Il ne faut pas oublier que l’écriture est un tout dynamique, l’observation et sa signification se font dans un contexte précis dans lequel elle est intégrée.

Une maladresse, consécutive aux difficultés motrices de l’apprentissage, disparait progressivement avec l’âge de l’enfant.

Il faut permettre à l’écriture de se libérer et de se personnaliser de manière efficace.

Au-delà de la forme, comment l’enfant traduit-il l’écrit à l’école sous la dictée ou dans un texte spontané ? Quels types de difficulté y voit-on ? c’est à ce moment-là que l’on peut déceler des signes de dysgraphie.

Par ailleurs, il peut arriver qu’il y ait des difficultés qui entravent la réussite de l’écriture chez l’enfant : latéralité (gaucher ou droitier pas bien définie), dyslexie, maturité psycho affective, etc.

A lire aussi :

La dysgraphie