Ecriture lente

L’écriture lente appartient au genre vitesse en graphologie.

Avec l’âge ou la maladie il peut y avoir un ralentissement de l’écriture, occasionnel ou permanent.

Des inhibitions, des tremblements peuvent se manifester.

Il y a donc plusieurs types de lenteur :

* La lenteur occasionnelle, gratuite, par goût de vivre au présent ou hors du temps.

La lenteur peut-être le fait de celui qui sait et aime gouter l’instant, de celui qui goute autant le voyage que la destination. Cette lenteur-là est relative.

Cette lenteur ne doit pas être excessive, car il y aurait alors paralysie, hésitation, ce qui mutilerait, tuerait la forme.

Le scripteur lent, à partir d’une forme qu’il porte en lui, fusionne dans un voyage immobile : introspection, rêve, contemplation, méditation dont l’objet peut aller du nombrilisme narcissique à ce qu’il y a de plus beau et de plus élevé pour l’homme et qui change de nom selon les époques et les cultures.

* La 2ème forme de lenteur procède d’une vitesse contrainte par manque, par inhibition, manque de pratique de l’écriture, manque de santé physique ou psychique, manque de liberté, tous ces manques à des degrés très divers, produisent des modes incompatibles avec la vitesse.

Par exemple, l’écriture hésitante est une des formes de cette lenteur, non pas naturelle mais subie par le scripteur.

* une 3ème lenteur existe, celle du masque qui volontairement ou non, abrite le vrai scripteur. Derrière cette lenteur-masque, il y peut y avoir extrême timidité, insatisfaction et souffrance, donc désir de paraitre autre que ce qu’on est ou croit être, un calcul, une préméditation pour tromper l’autre sur soi ou sur le message que l’on veut communiquer.

On peut difficilement dissimuler son écriture dans la rapidité.

D’une façon générale, dans l’écriture rapide, on va dans le sens des forces de libération, quand la lenteur répond aux forces de résistance et de contrainte.

Dans une écriture lente…

La lenteur est signe d’inactivité ou de difficulté motrice (faiblesse, mollesse ou inhibition).

Dans un contexte inhibé, la lenteur peut accompagner une pression renforcée, qui bloque l’avancée de complications qui le retiennent, ou d’une application scrupuleuse dans la formation des lettres ou des retouches.

Ralentir peut être une dissimulation qui s’accompagne d’autres signes d’insincérité. Dans un milieu harmonieux, la lenteur peut venir du contrôle de soi, d’une réflexion qui pondère les élans, d’une égalité d’humeur, d’un refus des conflits inutiles, être l’expression d’un caractère calme, qui prend le temps de vivre. Ou encore nonchalance, lymphatisme.

La différence avec l’écriture posée, se situe dans la réalisation du geste qui est faite sans hâte aucune, associée parfois à un tracé mou et à une pression faible, elle indique alors un manque d’énergie. Mais si le geste est plus régulier et monotone, elle indique calme et prudence.

Tout ceci est très différent de l’écriture retenue, dont le geste graphique reste contrôlé dans son expansion. La progression vers l’avant est freinée, l’amplitude du mouvement est limitée.

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