L’importance de la tenue du stylo

(Rédigé à partir de

« La rééducation de l’écriture de l’enfant et de l’adolescent » –

Chantal Thoulon-Page et Florence de Montesquieu)

Que le scripteur soit droitier ou gaucher, il est recommandé de tenir le crayon de la même façon : pas trop près de la pointe (1.5 à 2cm), à l’aide d pouce, de l’index, du majeur.

Plus on a les doigts sur l’instrument graphique, moins ceux-ci sont mobiles.

Les forces peuvent être réparties de 2 façons différentes avec opposition pouce-index ou pouce-majeur :

  • Dans le premier cas, on pince le crayon entre le pouce et l’index en légère flexion, tandis que l’instrument repose sur le majeur
  • Dans le second cas, le crayon est pincé entre la pulpe du pouce et le côté de la dernière articulation du majeur. L’index est posé sur le crayon et guide le tracé

Dans les 2 cas, il est important que la pulpe du pouce et de l’index soit en contact avec l’outil scripteur pour permettre les mouvements les plus fins et les plus précis possible. Le crayon vient ensuite se reposer dans l’espace interdigital pouce-index et se situe dans l’axe de l’avant-bras.

Pour aider l’enfant à bien tenir son instrument, l’exercice du bec de canard est adapté et très simple à réaliser.

Exemple :

Pour entrainer un enfant à une bonne tenue de l’instrument, on dispose une série de crayons sur la table, pointes dirigées vers le bas, et on lui demande de les saisir l’un après l’autre, entre pouce et index. Il fait ensuite basculer le crayon vers lui jusqu’à ce qui le repose dans l’espace interdigital pouce-index, dans le prolongement de l’avant-bras. Cet exercice peut être fait de façon systématique jusqu’à ce que la prise soit correcte.

Développer le toucher

Les enfants qui serrent trop leur crayon ou qui ne le serrent pas assez ont souvent une perception fine peu développée.

La pulpe du doigt n’est pas suffisamment exercée à percevoir de façon nuancée ce qu’elle touche et manipule, ni la pression qu’elle exerce sur les objets.

Divers exercices contribuent à développer le sens du toucher. On peut en inventer de nouveaux à l’infini, il suffit d’un peu d’imagination.

On veillera toujours à faire travailler les 2 mains en même temps, quelque soit la latéralisation de l’enfant.

Travail de la pince, mobilité digitale et souplesse du poignet

La tenue du crayon ne doit être ni trop crispée ni trop molle. Si les doigts sont trop serrés ou l’index cassé sur le crayon, l’écriture risque d’être raide et saccadée. Si la tenue est trop lâche, l’écriture a tendance à être tremblée ou molle. Elle manquera de fermeté.

Il est important que les doigts exercent une pression adaptée sur l’instrument pour une bonne mobilité.

Pendant que l’enfant écrit, on peut, de temps en temps, donner un petit coup sur le haut du crayon pour apprécier la tonicité de la préhension.

Si la prise du crayon n’est pas bonne, il faut travailler la pince, la dissociation et la mobilité des doigts.

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