Et la graphologie pour l’enfant ?

Mais ne serait-ce pas mieux d’employer ici le terme de graphothérapie ?

(Mais qu’est-ce donc que la graphothérapie ? Je vous invite à aller consulter la page dédiée à cette forme de rééducation, dont on parle en cas de dysgraphie).

En effet, l’enfant à cet âge-là, est trop petit pour avoir son identité scripturale installée, aussi l’analyse de sa personnalité à travers la graphologie n’est pas opportune.

Dans ce cas, il vaut mieux employer l’analyse de dessin.

Devant une page blanche, le travail consiste à me faire 3 dessins distincts, avec l’usage de toutes les couleurs, de tous les instruments (feutre, crayon de couleurs, crayon de papier, mais attention, pas de règle, pas de gomme !).

Et il s’agit alors pour l’enfant de me dessiner ce qu’il peut devant les consignes :

  • « Dessine-moi un paysage dans lequel il doit y avoir une maison, un serpent, un soleil et de l’eau ».
  • Puis dessine-moi une famille.
  • Enfin, « dessine-moi un bonhomme, aussi complet que possible »

Et devant cette page blanche, l’inconscient se lâche et l’analyse en devient précieuse et riche d’enseignement sur ce que vit l’enfant.

Par ailleurs, donc, concernant l’apprentissage de l’écriture, ceci est tout un art.

Les professeurs, dédiés à cette pratique, font mon admiration ! rendez-vous compte !

Faire découvrir au petit enfant, qu’avec une mine (un stylo, feutre, etc.), il peut faire des formes, et celles-ci vont se préciser de plus en plus pour former une lettre. D’abord en bâton, puis plus souple, avec des boucles pour enfin réaliser des lettres cursives (propres à notre chère langue française !).

Au tout début l’enfant va dessiner, « gribouiller », pour peu à peu se maitriser, se préciser, s’affiner.

Pour écrire avec la main, avec un instrument fin qui demande dextérité, adresse, agilité, précision, demande un effort important pour l’enfant, une forte capacité de concentration, un entrainement régulier, une implication.

Et alors lorsqu’il découvre que ses lettres forment des sons, ces sons, des mots, quelle admiration.

Notre enfant grandit, il sort peu à peu de son état de bébé – poupon pour se diriger vers l’état d’enfant de plus en plus autonome.

Et pourquoi pas s’interroger sur ce que ressent l’enfant lorsqu’il est en phase d’apprentissage de l’écriture « que ressens tu, comment te sens tu lorsque tu écris ? »

Et tous les enjeux de l’écriture sont là.

Donc si je résume :

Il faut attendre environ une vingtaine d’année pour demander une analyse graphologique : analyse de la personnalité par l’écriture.

L’analyse de dessin peut-être un substitut pour l’enfant lorsqu’il est très jeune, trop jeune.

Lorsque l’enfant, quelque soit son âge, souffre en écrivant : écriture trop compacte ou trop aérée, pas assez ferme, trop retenue, liée à outrance. La rééducation peut-être le remède.

Dès qu’on trouve un excès dans l’écriture, cela sous-entend une mal aise qu’il faut rééduquer. Parfois seules quelques séances de graphothérapie suffisent à remettre les choses d’aplomb. Sauf cas complexes de dysgraphie avérée et diagnostiquée par des médecins en neuroscience.

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La dysgraphie

L’apprentissage de l’écriture