Ecriture prolongée

Une écriture est dite prolongée, (ou à grandes différences de longueur), est celle où les hampes ou les jambages, ou les 2 à la fois, sont anormalement longs par rapport à la zone médiane de l’écriture. On lui oppose l’écriture basse.

Nous sommes ici dans le genre dimension en graphologie

L’écriture prolongée avance, pourrait-on dire, les 2 bras écartés à droite (plan des hampes) et à gauche (plan des jambages), parfois l’un plus que l’autre, pour embrasser, prétendre à, s’agripper à plus d’espace, champ de l’idée ou champ de l’action, ou les 2.

Le sens

Les prolongements peuvent donc traduire soif, insatisfaction, quête qui peuvent se manifester sur le plan de l’idée (hampe) ou sur celui de l’action (jambage) ou sur les 2 à la fois selon que les prolongements se situent également ou non dans les 2 zones.

Ils peuvent aussi simplement lester, asseoir un tant soit peu, un mouvement trop en fuite, par là, ils peuvent sécuriser en ancrant le scripteur dans la réalité des plans gauche-droite (hampe/jambage).

Veiller au niveau graphie

Comme toujours, pour toute écriture, il faut dans l’interprétation, tenir compte du niveau graphique et bien voir parallèlement le degré de solidité de la zone médiane et comment s’exerce la pression en général et en particulier dans ces prolongements ; et quel plan (arrière ou avant, c’est-à-dire la gauche ou la droite de la feuille de papier) sollicite la hampe ou le jambage en raison du type d’inclinaison de l’écriture et parfois de celle des seuls prolongements qui peuvent ne pas suivre l’inclinaison générale de l’écriture.

Les différences

L’écriture peut-être complètement concentrée sur la zone médiane, nous aurons alors une écriture basse, (soit concentration de l’énergie, soit appauvrissement, inhibition) ; mais qui se distingue de l’écriture petite dans laquelle les lettres sont petites ce qui sous-entend simplicité, modestie, ou sentiment d’infériorité, impuissance.

Autrement dit,

L’amplitude accrue porte sur les 2 zones mettant ainsi la zone médiane dans un déséquilibre d’autant plus grand que l’écriture sera plus prolongée.

Le prolongement haut bas, haut surtout, est fréquent à l’adolescence, surtout chez les garçons, peut-être en fonction d’un idéal social plus exigeant, mais aussi chez les filles qui ne se sentent pas en conformité avec ce qu’elles souhaitent être.

Il peut s’avérer générateur de progression par les aspirations et le désir de participation qu’il incarne. Mais c’est un signe d’effort finalement peu économe sur le plan du geste graphique.

Trop de prolongements même chez l’adolescent traduit une propension à l’illusion et à une vive susceptibilité. Chez l’adulte où les perspectives d’évolution sont nécessairement plus limitées, le prolongement haut-bas traduit la difficulté à s’accepter tel qu’on est, la dispersion possible, l’indécision, l’utopie, l’affirmation illusoire.

On remarquera toutefois, que le prolongement haut-bas, s’il est ferme, peut constituer une sorte d’ancrage positif et venir en compensation d’une zone médiane notoirement mal structurée.

Mais l’écriture prolongée n’est pas à confondre avec la grande écriture qui indique une expansion, mouvement, en supposant que l’ensemble soit bien structuré.

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